L’oiseau blanc
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Interdit de séjour, sans gêne ni regret Te voici installé dans nos jardins secrets Prends garde à toi l’ami, un petit vent aigret Te bannira bientôt si tu n’es pas discret
Je sais, dit l’invité, vos boussoles faussées Ne me repoussez pas, tenez vos geôliers Vous aurez froid sans moi qui vous ai caressé Et si vous me gardez je serai régulier
L’attachant invité, fallait-il l’enterrer Et se priver ainsi de chaleur à jamais ? Fallait-il l’écarter au lieu de l’attirer Et s’abîmer enfin de rester affamé ?
Serons nous bien punis de l’avoir hébergé Et pour l’avoir nourri devrons nous cher payer ? Qu’importe l’avenir si d’amour submergés S’unissent pour toujours nos coeurs entrebâillés.
C . T le 15-05-88 |