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Quand le printemps poudre d’or fin Le moindre pli de son terrain Quand le vent du bout des lèvres Cueille parfums qui enfièvrent Quand les chants d’oiseaux se mêlent Annonçant le jour qui lève Que la montagne est belle !
Avec ses rocailles enchantées Par les trompettes des genêts Avec ses fleurs de passage Que l’on prend pour des mirages Avec ses eaux qui font leur miel Des bleus, des verts, de chaque ciel Que la montagne est belle !
Le lièvre roux qui déboule Et les sonnailles qui coulent Contre le jour en balance Le soir soudain qui avance Avec les bruits qui se taisent Silence devenu braise Que la montagne est belle !
Dans la musique des torrents Dans ses dentelles de névés Dans sa terre par tous les temps Dans l’épaisseur de ses secrets Dans la clarté de ses couleurs Bien fort ancrées au fond du coeur Que la montagne est belle !
C . T le 17-06-96
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